Village médiéval dans le district de Porrentruy, Saint-Ursanne s'est implanté au creux d'une boucle du Doubs qui effectue ainsi une brève incursion en Suisse, avant de s'en retourner en France. Petit joyau architectural et historique, de nombreux édifices témoignent d'une lointaine époque riche et privilégiée : une vieille ville du 12e siècle remarquable, encerclée par les façades contiguës des habitations bourgeoises, qui se regroupe autour de son abbatiale.
Derrière les anciens quartiers, un grondement nous emmène sous la porte de Saint-Jean au pied d'un bucolique pont de pierre à quatre arches jeté sur le large lit de la rivière du Doubs, protégé par la statue (une copie) de Jean Népomucène, le protecteur des ponts.
Ici, le Doubs se prête aussi à la baignade. Plus haut que le village de Saint-Ursanne, un site remarquable est accessible après une vingtaine de minutes de marche à pied sur l'autre rive, en remontant le cours de la rivière. L'eau y est d'une qualité exceptionnelle et son bassin peu profond attire en particulier les familles.
Le Doubs s'invite aux plus grandes tables de la région, habitat privilégié de truites savoureuses - les meilleures du monde dit-on ici - que les Jurassiens apprêtent avec savoir, notamment dans les restaurants de Saint-Ursanne.
Entre Goumois et Vaufrey, le Doubs traverse un espace préservé classé réserve naturelle qu'il fait bon parcourir à dos de flots, en canoë ou en kayak.
Rivière franco-suisse, elle s'étire sur 430 kilomètres dans le Jura et la plaine de la Saône. Jaillissant dans les collines du département français du Doubs à Mouthe, elle frôle la frontière suisse pour finalement la franchir. Le Doubs forme une boucle dans le canton du Jura, il encercle Saint-Ursanne avant de bifurquer brutalement pour revenir en France. Près de Besançon, c'est la fin de son formidable parcours. Le Doubs se jette dans la Saône à Verdun-sur-le-Doubs.