Chaque année, entre fin septembre et début octobre, les ruelles piétonnes du centre-ville de Neuchâtel connaissent une agitation inhabituelle. Tout ce que le canton compte de sociétés locales, bars, restaurants, associations, partis politiques (et bien d'autres) installe son petit stand ou buvette (… surtout buvette en fait) dans l'une des nombreuses artères du centre, qui rapidement ne ressemble plus qu'à un vaste patchwork. De savoureuses odeurs des pays du monde entier s'en échappent, toutes les musiques se mêlent ; c'est parti pour une fête de trois jours et de trois nuits non-stop.
A partir du vendredi soir, on ne peut plus circuler. Les voitures sont interdites et même les piétons ont de la peine à se déplacer. La ville est comme congestionnée par des milliers de fêtards venus de toute l'Europe.
On fête la fin de l'été et donc le début de la saison des vendanges qui bientôt fourniront des nectars typiquement neuchâtelois et toujours plus appréciés. La tradition de la vigne n'est-elle pas cultivée depuis le 10e siècle en terre neuchâteloise ? Cela méritait bien une fête… hors normes.
Si la fête bat son (et boissons) pleins chaque nuit durant ce long week-end de festivités du vendredi soir aux brumes du lundi matin, le spectacle atteint son apogée le dimanche après-midi lorsque s'élance le corso fleuri. Sur un thème commun, plusieurs dizaines de chars parcourent fièrement l'avenue du 1er Mars, richement décorés de fleurs fraîchement coupées. Chacun de ces chars a occupé des dizaines de petites mains durant les semaines qui ont précédé l'événement et lorsque les fanfares annoncent bruyamment le départ du cortège, tout le monde retient son souffle. Comme une fête ne serait rien sans sa miss, les Neuchâtelois découvrent leur nouvelle "Miss Fête des Vendanges" et ses dauphines à l'occasion de ce corso fleuri.