Les rives du lac de Neuchâtel sont peuplées dès la plus haute antiquité. A la fin du 19e siècle, des fouilles archéologiques conduites durant la correction des eaux du Jura mettent au jour des témoignages fascinants. Ainsi, le fabuleux site de la Tène, près de la commune de Marin, donne son nom au second âge du fer, la période de la Tène (de -500 à -50 av. J.-C.).
En 1011 apparaît pour la première fois la mention du nom "Neuchâtel" dans un acte de donation de Rodolphe III de Bourgogne à son épouse. Le canton passe tour à tour sous domination bourguignonne, combourgeoise puis germanique.
En 1531, Guillaume Farel amène la réforme à Neuchâtel qui l'accueille les bras ouverts. De nombreux huguenots fuyant l'édit de Nantes viennent y trouver refuge ; le haut du canton commence à se peupler.
En 1815, le canton de Neuchâtel adhère au pacte fédéral, c'est l'avant-dernier canton suisse à entrer dans la Confédération helvétique. Cependant, le Congrès de Vienne confirme le roi de Prusse en sa qualité de prince de Neuchâtel et à Neuchâtel son statut de canton suisse, une situation hybride alors unique en Suisse.
Ce n'est qu'en 1848 que les révolutionnaires, conduits par Fritz Courvoisier, partent du Locle dans les Montagnes neuchâteloises, descendent en direction du Littoral et chassent définitivement les Prussiens ; l'histoire moderne neuchâteloise commence.
Après avoir rempli les fonctions de seigneurie, comté puis principauté (le château a hébergé des princes venus de tous les horizons), Neuchâtel devient enfin un canton indépendant, libre de choisir démocratiquement ses autorités ; Alexis-Marie Piaget devient le président du premier gouvernement provisoire neuchâtelois. Ainsi, le 1er mars 1848 reste la date dont se souviendra l'histoire comme du "jour de l'indépendance neuchâteloise", férié et fêté comme il se doit dans le canton.